Bon, ça fait un bail que j'ai
pas écrit ici, il manque le petit article sur le PAB, il
viendra plus tard.
Comme je suis un gars gentil, ce sera un billet
super long, avec plein de photos, de vidéos et de liens à
cliquer. Le mode d'emploi, c'est de cliquer sur les photo pour les avoir en grande taille. Les vidéos sont en lien en fin d'article afin d'éviter d'alourdir cette page déjà surchargée.
Alors, installez vous avec un p'tit pèt', un rhum
ou une bière, c'est parti.
Tout a commencé
mardi 31 Juin. Riton, mon oncle queutard fêtard
m'appelle:
"-Bon, j'ai des invit' pour les Eurock', c'est
dans 3 jours."
Ah oué, super cool. Sauf que j'habite à
767 km de Belfort, hein. (merci mappy)
Bon, depuis le temps que je
dis qu'il faut ab-so-lu-ment que je me tape les Eurockéennes,
c'est tout de même une aubaine.
Me voilà donc à
la recherche DU bon plan pour voyager pas cher. Et là....
Ben
j'ai tout fait, tout regardé. En est sorti deux solutions:
Le site Troc des Trains: Alors, ça c'est top. Comme
les billets de trains promotionnels ne sont ni repris ni échangés,
les gens les revendent une misère. Mais le hic, c'est qu'il
faut tout de même prévoir quelques jours de battement
pour profiter du truc. Et comme moi j'avais des dates super fixes
(vous comprendrez pourquoi un peu plus loin, je ne vais pas spoiler
mon propre article, tout de même), j'ai pas pu en profiter
(mais genre, j'avais trouvé l'aller retour Perpignan/Mulhouse
à 34€, pour vous donner une idée).
Je me suis
donc rabattu sur une autre solution: Le covoiturage.
Là,
sont sorti deux sites: Covoiturage.fr et 123 en voiture. Je regarde
d'abord si quelqu'un va dans ma direction, appelle les gens pour
finalement comprendre qu'en fait, je m'y prends un peu tard. Je tente
le tout pour le tout: Je passe une annonce en proposant ma titine
pour monter là haut.
Il n'a pas fallu une heure pour avoir
une réponse: Une certaine Caroline de Montpellier. Moi, je
respire, les frais seront divisés par deux, ce qui représente
une économie de plus de 30% par rapport au train.(Oué,
j'ai fait économie à la fac, et alors?).
En plus,
avec du bol, elle sera jolie et consentente.
Le
jeudi 2.
Je prépare titine, charge mes bagages et me
casse, laissant mon chien derrière moi attaché
à un arbre sur une aire d'autoroute dans les bras
aimants de ma môman.
J'attrape Caroline à
Montpel'(esprits mal tournés, passez votre chemin) et zou! En
route vers le pays de la saucisse et de la cancoillote.
Le voyage
a été très agréable, et plus d'être
jolie, Caro s'est avéré être complètement
barge un brin azimutée et ma foi, fort intéressante
dans les propos qu'elle tient avec une cohérence quasi
Catonnesque ( oué, j'aime les barbarismes antiques).
Ah,
oui, rigolote aussi.
Bref, le trajet se passe bien, jusqu'à
mon allusion à cet agence de voyage qui propose de découvrir
les monuments autoroutiers en faisant le tour des voies rapides en
bus. Vacances grand standing, quoi.
C'est là que ça
a dégénéré. Un défi est lancé.
Le retour sera ridicule ou ne sera pas. A charge pour nous de trouver
les accessoires lors des trois jours du festival...(La suite de cette
aventure passionnante un peu plus loin, je respecte l'ordre
chronologique des choses, sinon, après, je
m'embrouille.)
Mam'zelle devait retrouver ses potes à la
gare. Une fois à bon port, je m'enquiers à mon tour du
lieu adéquat aux retrouvailles avec Riton. "En face de la
gare", qu'il me dit.
Et là, second dérapage qui
devra durer approximativement 136 heures...
"De bar en
bar et de bar en bistrot; d'bistrot en café, d'café en
caniveau..." (Big Mama)
Non, en fait je ne suis pas passé
par la case caniveau, à preque 30 ans, on sait où se
situe le point de non-retour, hein, Panzer ;) (vous saurez tout de
cette anecdote croustillante et savoureuse vers la fin de cet
article. Si ça, c'est pas du trailer...)
Chemin
classique:
Resto
--> bar sympa, le Rodger's, sérieux,
si vous êtes dans l'coin, allez faire vos soirées là
bas, ça vaut le coup! Voici leur hymne, à brailler sans
modération:
« On était saoûls
hier soir,
On sera saoûls ce soir,
Et si tout va bien,
On sera saoûls demain!!!!!! «
C'est là que je déniche
le premier accessoire du DEFI: un polo Kronembourg.
--> boite pour pouvoir continuer à
boire.
Sauf que. Oué, sauf que. Ce vieux Riton, avec ses
ch'veux blancs et sa bedaine de quinqua, ben il connait TOUS les
patrons. Voilà donc le nombre de tournées que ceux-ci
ont balancé en l'honneur du "neveu du sud,
luthier-designer de génie". Sic Riton.
'Fin, voilà
quoi, l'Heineken sifflée à “La Marina” en face de
la gare de Belfort fut le premier verre d'une longue série...
Les Eurockéennes, jour 1.
Debout à 10h, 10h30 arrivée
au bar de Riton (le Crossroad, dans les 4As), 10h31 grand café,
10h35 premier Ricard d'une longue série de bouteilles.
Après la bouteille de rosé
du repas de midi, je prends mon courage à deux mains et me
casse la gueule et me dirige vers le lieu de rendez-vous des
navettes: la gare.
Première surprise: Devant la
gare, je cherche un quelconque attroupement semblant attendre un bus.
Rien. Je me dis que c'est parce que la derrière navette vient
de décoller. Jusqu'au moment où l'évidence prit
forme: La navette, c'est un train. Si ça c'est pas la grande
classe...
Aujourd'hui, je suis tout seul. C'est
pas plus mal, je serais libre de mes mouvements pour explorer le site
que je ne connais pas encore.
Deux petits mots à son sujet:
-C'est une presqu'île.
-Il est immense (allez, à vue de
pif, 800 mètres sur 350.
Grâce à mon cousin, qui
n'a pas pu venir mais qui m'a refilé sa carte d'identité,
je me fais 30€ en revendant une place. Mais je garde les deux pass
pour le village.(sorte de pré-backstages avec plus de choix en
boissons et la possibilité de se baigner).
Entrée du site. A première
vue, un festival normal, avec ses tentes et ses punks à chiens
(sans leurs chiens. Pourquoi vous croyez que j'ai abattu Crevette
sans sommation laissé mon petit chien chez moi, hmm?)
Contournement des premières
tentes, scène du chapiteau: Ah oué, quand même.
Sans montrer que je suis impressionné (peuh, j'suis un habitué
des festivals, moi), je continue, monte la butte.
Et là.
La grande scène. Je me signe et
pleure comme Indiana Jones devant le Graal n'en revient pas. Une
photo sera plus parlante que des mots:
Petit tour à la Loggia, détour
part la Plage où la scène est, certes plus petite, mais
très belle, en arc de cercle.
Coté jardin de la grande scène(
oué, que voulez-
vous, j'ai aussi bossé dans le
spectale), se trouve la passerelle pour rejoindre le village. Fier
comme Artaban, j'arbore mon pass et me précipite au bar pour
continuer de me saoûler d'étancher ma soif,
Je fais le tour de cet espace
privilégié et m'aperçois que, ô bonheur,
les berges du lac ne sont pas fermées, on peut se baigner. Me
v'là donc en calbut', barbotant en plein festival. La grande
classe (bis).
Ce sont les Wampas qui ouvrent le
bal.
Il reviennent juste d'un concert qu'ils ont donné à la
prison de Belfort. 'Sont cools ces gens.
La Fender Telecaster rose « Hello
Kitty » de Didier m'a fait marrer. Ben sinon, hein,
toujours pareil: déjanté, le père Didier, à
sauter au milieu de la foule ou faisant monter une nana sur scène
pour lui faire tenir un micro inutile...
Le changement de plateau arrive,
j'entends du bruit venant de la scène de la Loggia. Hopopop,
je m'y pointe.
Surprise, c'est sympa, c'est frais (en
vérité, je me souviens plus trop, mais je sais que
c'était bien.):
C'était Dananananaykroyd (et ils
réussissent avec un nom comme ça??!!).
Mais bon, mon verre est vide, je
retourne au village. Le gars d'la sécu et la petite damoiselle
qui l'accompagne me font signe que c'est pas la peine de sortir mon
badge. Avantage d'avoir des tattoos et des piercing partout, et
surtout d'être coiffé avec des tresses (quoi pas viril?
Va dire ça à Obélix).Début d'une connivence qui me permettra de refiler mon pass. 'Tain, les pauvres,
ils étaient juste à coté de la grande scène,
mais y'avait une palissade qui les empêchait d'en profiter.
Frustration totale. J'ai été pris de pitié et
leur ai offert un verre. (pis mon numéro à la nénette.
Elle m'a jamais appelé la salope coquine.)
J'en suis encore au stade
« découverte ». Je tourne autour du
site, m'arrête voir le selecta Dj Asher Selector au Sound
System de l'entrée, puis tombe sur Noisettes à la
Loggia. Du bon rock sympathique et une chanteuse... RAAAAAAAAAAAAAA,
quand elle se cambre sur la grosse caisse de la batterie... 'fin,
z'avez compris, quoi...
Re petit tour au village, avant le rush
de Cypress Hill qui vient en remplacement de NTM car Joey Starr est
en prison.
Ben c'est pas ma tasse de thé,
hein, Cypress Hill.
Un brin crevé, je chope deux
chaises confortables et m'installe sur un petit ponton pour piquer un
roupillon. Je sens des gens arriver et s'installer les pieds d'ans
l'eau, je ne fais pas plus attention que ça.
Petit à petit, le froid et
l'humidité du lac me réveillent. J'ouvre un oeil pour
constater qu'en fait, c'est un couple qui s'est installé devant
moi. Et que la madame, elle est très très gentille avec
le monsieur.
Je m'amuse de la situation pendant deux
minutes, avant de lâcher:
« -Si il gémit pas,
c'est parcequ'il sent tes dents. »
Je ne leur ai pas laissé le
temps de se remettre de leur surprise et je suis parti, mort de
rire.(on a l'humour qu'on peut, quand ça fait presque 24h
qu'on écluse).
Le reste de la soirée fut à
l'image du début: Boisson, concerts. Rien de particulier ne
m'a marqué, j'ai quand même jeté un oeil à
The Prodigy, manière de.
J'ai quand même réussi à
chourer une bannière « Converse » de 5
mètres sur 1 en repartant à la fin, à 3h30.
Les Eurockéennes en chiffres.
-95000 Personnes.
-5 scènes.
-73 groupes.
-1434 km
-15 litres de bière.
-9 bouteilles de champagne.
-1 bouteille de Jack'
-38 € trouvés.
-20 km à pied (au moins)
-60 marches pour la passerelle.
-4 bouteilles de Ricard.
Les Eurockéennes, jour 2.
Debout à 10h, 10h30 arrivée
au bar de Riton (le Crossroad, dans les 4As), 10h31 grand café,
10h35 premier Ricard de la journée, continuité d'une
longue série de bouteilles.
Une nouvelle bouteille de rosé
fait son apparition pour midi.
Aujourd'hui, je ne serai pas seul:
Riton vient avec Eric, et on va se débrouiller pour faire
rentrer Dédé.
Dédé, c'est un pote de
mon oncle. Coup de bol, on a le même âge, ça a
collé tout de suite entre nous.
Il m'accompagne pour récupérer
des places. On en déniche, les 20€ trouvés la veille
servent à payer le billet de Dédé.
Je rentre, il repart et reviendra plus
tard, avec Riton et Eric.
Dans la file, une hallu: 'tain, je la
connais!
'fectivement, c'est la jolie Lucie du
Capharnarhum!
Le Capharnarhum, c'est le bar le plus
sympa de Béziers et alentours. Péniche-bar à
rhum, concerts tous les vendredis soirs en hiver. Lucie, Faustine et
leur maman tinnent un endroit vraiment sensass. Allez y faire un tour
;)
Je dis bonjour à mon pote le
vigile et sa copine, vais me chercher un verre et m'installe devant
la grande scène, en attendant Groundation.
Le concert fut sympa, du reggae, quoi.
Et comme j'aime le reggae...
C'est incroyable ce que ces verres d'un
demi litre se vident vite. Hop, je retourne le remplir et retrouve
Riton, Dédé et Eric devant la passerelle pour le
village. Eric a un pass qu'on a scanné, et moi j'ai refilé
le mien à Dédé, Riton a celui de mon cousin(moi,
ça fait un bail que je n'en ai plus besoin). Pas de bol; le
vigile s'aperçoit du scan mais sympa, a laissé passer
Eric.
Et là, feu. Déjà,
on dit bonjour à tous les gens qu'on croise. Riton connait
tout le monde. On fait péter une roteuse. Première fois
que je me saoûle au champagne en festival...
Trop occupés à commander
la soeurette de la première bouteille, on loupe Olivia Ruiz.
Par contre, on arrive à la plage
pour voir Nneka. Très bonne surprise, le l'afro soul matinée
de rock'70... A télécharger!
Le reste de la soirée fut, somme
toute, relativement conforme à toute soirée en
festival, si ce n'est la « dégustation »
gratos de Jack Daniel's au village. Avec Dédé, on
attendait Birdy Nam Nam.
1h30, l'heure approche. Nous voilà
avec Riton, Dédé et Eric. Le pauvre Eric. C'est le
genre de me que tu croises en festival et que tu te dis: « Tiens,
lui, c'est son tout premier festival ».Et tu as raison.
Il a tout de même supporté
la pression du public durant ¼ d'heure, mais a abdiqué.
En même temps, je le comprends,
Dédé et moi faisions de même ½ heure plus
tard.
Leur jeu de lumière était
super, à base de leds enchaînant les motifs.Après,
le show, c'est comme tout, hein, bien rôdé, ils se
ressemblent tous.
Il est 3h, le site ferme ses portes. Le
temps de rentrer, et gros dodo.
Objets trouvés.
-2 paires de lunettes de soleil.
-38€
-Un kazou.
-3 badges.
-Un sombrero.
-Une casquette La poste.
-Un objet inidentifiable, mais fort
joli.
-Une dizaine de gobelets.
-Une banderole converse.
-Un bob
Les Eurockéennes, jour 3
Debout à 10h, 10h30 arrivée
au bar de Riton (le Crossroad, dans les 4As), 10h31 grand café,
10h35 premier Ricard de la journée, continuité soutenue
d'une longue série de bouteille.
Incroyable, une bouteille de rosé
fait son apparition pour midi.
Cette fois-ci, c'est nous qui vendons
des places. Nous en avions deux en trop.
Je beugle à qui mieux mieux que
ma place est plus fraîche que celle de mon voisin, rien n'y
fait. On comptait en tirer 40€ pour s'offrir une bouteille de
champ' au village.Nous étions pressés de les vendre car
nous ne volions pas louper Rodriguo y Gabriela.
Un revendeur s'approche de moi:
« -Je les achète 10€
les deux
-(moi) Je préfère
découper des cartons dedans et fumer mes pèt' avec que
de te les vendre 10€... . »
Vexé, il se casse.
En arrive un autre:
« J'te prends les deux à
5 ».
Là je me marre, lui explique
calmement que ces places, je préfère les filer au
premier pékin venu que de lui vendre 5€. Sur ce je joins le
geste à la parole:
« DEUX PLACES
GRATUITES!!!!!!!! »
Un mec s'ammène:
« -C'est des vraies places?
-Ben oui, c'te quetion!
-Attends, je vais te donner
quelquechose en échange, quand même! »
Je le vois fouiller dans sa poche,
ressortir quelques billets et me tendre un billet de 50€.
Gueule déconfite du mec qui
voulait me les acheter 5€, jubilation et regard de vainqueur pour
ma part.
Les préparatifs de la grande
scène se finissent, Rodriguo y Gabriela arrivent.
Chacun sa guitare nylon (un mix de folk
et de classique: corps jumbo pan coupé, 14 cases hors caisse,
touche plates et tête de classique.).
Bon, ben là, quoi, rien à
dire.
Les deux ont transporté le
public, et si ils sont tous deux de vrais virtuoses, elle et tout de
même fichtrement plus jolie que lui. Te Quiero Gabriela!!!
Nous avions rencontré la veille
l'impressario de Staff Benda Bilili, un groupe de Kinshassa, au
Congo.
Des fous.
Des maîtres.
Malgré leur handicap, ils
dégagent une énergie et une convivialité énorme.
Armés d'instruments fabriqués
par leurs soins( genre une guitare assemblée d'un manche de
telecaster avec un corps semi-caisse sorti d'on ne sait où; une
batterie faites de fûts de bière ou encore cet instrument
étrange constitué d'une boite de conserve (!), d'un
tuyau et d'une corde avec lequel le mec se lançait dans des
solos à la Angus Young.
Jetez vous sur les vidéos, ça
vaut le coup! Ça a été LA bonne surprise du
week-end.
J'ai jeté un oeil rapide à
Gojira, mais je les avais vus il y a trois mois au Garorock.Je ne me
suis donc pas attardé, surtout que c'est pas ma tasse de thé.
Du coup, j'm'enfile une bière.
A la plage, il y avait Slimy. Il paraît
qu'il est connu et qu'il plaît.
Je ne vois vraiment pas pourquoi.
Le temps de se sustenter (marre du
chili. Mais le sandwish à la cancoillote, je déconseille
à tous les moustachus) et de s'envoyer un peu de Jack', et
Slipknot est arrivé sur scène.
Bon, là, j'avoue, y'a du
spectacle, c'est beau, c'est bien monté.
Pour peu, on dirait la starac', tiens.
Non mais c'est quoi ces groupes de
« hard rock » qui millimètrent leurs
show comme ça? Sérieux?
Le dimanche, le site fermait à
une heure, hein, 'faudrait pas que la chaîne de Peugeot prenne
du retard.
Retour au bercail, une bonne nuit de
sommeil m'attends.
Le lundi 6.
Debout à 10h, 10h30 arrivée
au bar de Riton (le Crossroad, dans les 4As), 10h31 grand café,
10h35 premier Ricard de la journée, suite et fin d'une longue
série de bouteilles.
Une dernière bouteille de rosé
fait son apparition pour midi, et pour l'occasion, elle s'offre le
luxe d'être deux.
Le temps du retour est là, bien
obligé. Après les traditionnels adieux, je récupère
Caro à la gare...
Nous voilà fin prêts pour
relever notre défi, échantillons choisis:
Voilà, vous voyez, on ne s'est
pas ennuyés... Le reste sur mon Facebook (ben oué, pour retrouver les potes de festivals, c'est pratique), si t'es pas trop con, tu trouveras.
De retour chez moi, je fais tourner une
machine pour avoir mon short préféré pour le
lendemain, et me couche, je dois être en forme pour
METALLICA AUX ARENES DE NÎMES!!!!!!!!!!
Voilà pourquoi j'étais
obligé de rentrer le 6. Ben oué, quoi, Metallica à
100 bornes de chez moi, je pouvais pas louper ça, hein.
Tout a commencé en Octobre
dernier, une semaine après la mise en vente des places.
J'apprends qu'ils passent à
Nîmes et qu'il ne m'ont même pas prévenu. Les
salauds;
Vite, je me jette sur toutes les
billetteries, mais vous vous doutez, plus une seule place dispo...
Vite, Ebay, Vivastreet... La moins
chère des places s'échanges aux alentours de 130€...
Tant pis, je me fais une raison, si en
Avril, j'ai pas d'autre solution, je débourserai les sous.
Mais.
Ben oué, hein, je suis un garçon
plein de ressources.
Mais, donc, Panzer m'a bien dit que son
cousin bossait avec Lardon, le régisseur français de
Metallica (non, il n'est pas grillé)?
Hopopop, Panzer, viens voir par là,
ton cousin, il pourrait pas nous voir des places au tarif normal?
Et c'est donc comme ça, qu'un
soir chez Panzer, son frangin, Nico, m'a fait la surprise:
Non, toutes les places sont vendues....
Mais il reste trois invitations...
LA GRANDE CLASSE!!!!! Invité au
concert de Metallica!!!
Autant dire que j'attendais le 7
juillet avec une impatience non feinte. J'ai même perdu des
amis, les narguant constamment.
Bref, on s'arrange avec Dedou
pour l'hébergement sur place et un pote taxi pour le trajet,
parce que ce soir, personne ne se retient (Hein, Panzer ;) )
On pique un plongeon dans la piscine
avant de décoller.
Stéphane arrive, nous embarque
dans son taxi, direction les arènes.
Je n'avais jamais vu les arènes
de Nîmes. Le lieu est enchanteur. On sent la puissance
historique qui s'en dégage.
En allant retirer nos invitations dans
une rue adjacente, du son arrive jusqu'à nous:
« Where did you sleep last
night », repris par MOPA.
On récupère nos places,
mon coeur se serre: déception.
En gros dessus est écrit
« Visibilité réduite ».
Bon, tant pis, je m'en contenterai...
On pénètre les arènes.
Dirigés de plus en plus loin dans la zone à
« visibilité réduite », je me dis
que merde, on va se retrouver à voir un seul pilier de la
structure de la scène.
Ah, une porte où il y a encore
de la place. On s'y engouffre.
Et là...
Ben si je suis dans la zone de
visibilité réduite, celui qui a une place à
visibilité normale, il est où? Sur la scène?
On était derrière la
scène, à une petite dizaine de mètres, en
surplolmb de 4 mètres. Contre la barrière. Sans
personne devant. Vue imprenable. En plein centre. Juste au dessus de
l'entrée des groupes.
LA GRANDE CLASSE, QUOI!!!!!!
On a loupé la première
première partie MOPA. Bah c'est pas grave, l'autre groupe
(Lamb je sais pu quoi) a été annulé et remplacé
par...
MASS HYSTERIA!!!
A force de grande classe comme ça,
il va falloir songer à bâtir un lycée, hein.
Ils ont mis le feu. T'façon, on
sait à quoi s'attendre avec eux. Du bon métal français,
une interaction avec le public...
Ils ont fait se former un immense
cercle vide au milieu de la fosse. Le truc de 20 mètres de
diamètre(j'aurais pas aimé être sur les cotés).
Au signal, tout le monde a convergé vers le centre. En courant
et en beuglant. Le choc fut si violent qu'une vague centrale s'est
formée. Un peu comme dans une bagarre d'Astérix, quoi.
Moi je saute partout, je hurle. Ils
font le tour de la scène constamment, ce qui fait qu'on ne perd
absolument rien à être placés derrière.
Entracte. Il fait soif.
Panzer était allé cherché
des bières.
Alors, laissez moi vous dire que
l'organisation des arènes, c'est zéro.
Il n'y a qu'un bar, pris d'assaut.
Sinon, il y a des vendeurs un peu
partout, pris d'assaut aussi. Mais ces cons, ils vendent des canettes.
Et comme pour des raisons de sécurité ils ne faut pas
qu'il y ait de canettes qui circulent, ils sont obligés de
vider chaque canette dans des gobelets.
L'horreur totale. Non mais sérieux,
ils croyaient quoi? Que les gens qui viennent voir Metallica sont des
amateurs de verveine?
Du coup, on les prenait par 12. Pour
éviter d'avoir à revenir tout le temps.( Nos voisins
directs hallucinaient).
Bref. Me voilà,accoudé à
ma barrière, à attendre.
Les trois premières notes du
«The extasy of gold » résonnent, suivies
aussitôt par les 20000 voix des arènes. Mes yeux sont
embués, je chiale presque.
Le show commence. Je suis dingue. Je
hurle, je saute, je hurle. Le spectacle est total.
Lors d'une chanson du dernier album
(Death Magnetic. Je suis un peu plus fan des anciens), je vais
pisser.
Ces cons en profitent pour entamer
« Sad but True ». Abrutis.
Je cours, chope la première
porte et me rue à coté d'un ado qui, pendant 6 minutes,
a dû me prendre pour un fou. M'en tape, j'ai pas loupé
une de mes chansons préférées.
Lors de l'intro de Nothing Else Matter,
ce connard de Kirk Hammet m'a fait chialer. Carrément. Oué,à
grands sanglots. Comme une groupie de Patrick Bruel.
Et en plus, ils se la sont donné
grave. Ben forcément, ce soir là, ils ENREGISTRAIENT
POUR LE DVD LIVE DU CONCERT!!!!
C'est fini la grande classe là,
on passe à la faculté.
Parce que voilà, j'étais
en plein centre, en pleine ligne de mire.
Il est IMPOSSIBLE que l'on ne me voit
pas... Je me masturberais, tiens, si j'étais pas écroulé
dans un fauteuil dans ma cour en écrivant ces lignes...
La fin du concert approche, cela fait
déjà trois chansons dans le rappel.
Ils saluent leur public.
Là; le vigile m'interpelle
de loin et pointe son doigt en direction de Panzer. Le mec, écroulé.
'l'a pas supporté la bière sans manger, le p'tiot.
Lorsqu'il se met à vomir,
j'essaye de rassurer le vigile qui se demande quoi faire.
D'un coup, le malabar me fait signe:
« -hé, ton pote s'en
va! »
Ce con de Panzer se casse, comme ça.
Je le rattrappe, le soutiens.
On arrive en haut des marches, je
l'assieds.
Et là, c'est la cata, c'est la
cata, c'est le drame.
Le pauvre s'en foutait partout. Je file
aux chiottes chercher du pq pour l'essuyer.
Pendant ce temps, les gens inquiétés
(dont Lardon, celui par qui on a eu les places, qui heureusement ne
nous a pas reconnu) appelaient la croix rouge.
Allez savoir comment, Panzer a réussi
à ouvrir un oeil au moment où le brancard arrivait. Un
élan de dignité le poussa à refuser qu'on le
transporte, tandis que j'expliquais aux mecs de la croix rouge que
c'était seulement un trop-plein de bière.
Il a fallut le soutenir jusqu'au taxi.
Bon, sur le trajet de 300 mètres, nous avons fait une dizaine
de haltes, mais nous y sommes arrivés...
Une fois Panzer couché, nous
décidons, son frère et moi, de faire un plouf. Je le
pousse donc dans la piscine. Normal. Ben ce con, il avait son
portable. Tout neuf. Qu'il avait attendu 3 mois parcequ'il avait
perdu l'autre, tout neuf aussi, au Garorock.
Il est comme ça Nico: Un
concert/Un portable....
Voilà. A présent, je suis
dans un fauteuil de ma cour, fumant un pèt, un verre de
rhum/vanille/coco/banane à dispo, la pression de la semaine se
dissipe lentement...
Les souvenirs reviennent, les images se
forment.Je revis cette semaine où j'ai retrouvé mes 17
ans, et me dis que décidément, si le paradis existe, il
ressemble à ces 6 jours de bonheur.
Vidéos Eurockéennes:
Youtube
Dailymotion
Vidéos Metallica:
Youtube
Dailymotion